En ce début d’année, j’ai envie de partager avec vous des lectures qui m’ont profondément marquées. Des lectures, qui m’ont fait avancer, et que je conseille régulièrement car elles ont un impact fort sur ceux et celles qui les lisent. Je vous propose donc trois livres dans cet article, 3 livres incontournables qui ont changé ma vision du monde du travail.
Les vertus de l’échec, de Charles Pépin, un de mes livres incontournables.
Tout d’abord, l’un des premiers livres qui est, pour moi, incontournables : Les vertus de l’échec, de Charles Pépin. Un traité de sagesse qui nous met sur la voie d’une authentique réussite.
Qui est Charles Pépin?
Charles Pépin on ne le présente plus vraiment. C’est un philosophe avec une vision pratique.
Bio de Charles Pépin
Charles Pépin est écrivain et philosophe et est l’un des auteurs français de sciences humaines les plus traduits dans le monde. Il a notamment publié chez Allary Éditions un roman, La Joie et une trilogie d’essais philosophiques: Les Vertus de l’échec, La Confiance en soi, La Rencontre. Il est également l’auteur, avec Jul, des bandes dessinées La Planète des sages et Cinquante Nuances de Grecs (Dargaud).
Il n’y a pas d’échec !
Je partage l’idée qu’il n’y a pas d’échecs, que des expériences enrichissantes. Tout est une affaire de point de vue. Mais l’échec, qu’est ce que c’est ? Une opportunité ? Et l’échec, par rapport à quoi, ou à qui ?
Quand j’ai lu le livre de Charles Pépin, j’ai partagé immédiatement son point de vue. On n’échoue pas, on se trompe. Pour moi le mot « échec », est lié a un jugement. Quand je me plante, je pousse ! C’est dans la non réussite que l’on apprend et que l’on grandit.
C’est un sujet important dans l’accompagnement des personnes que je vois dans mon cabinet. L’échec est un sujet immédiatement abordé. Je conseille ce livre aux personnes que j’accompagne, notamment en bilan de compétence, où la remise en question est permanente. Ce livre est à chaque fois une révélation. Cela permet au lecteur de revisiter une expérience, une situation.
Et si nous changions de regard sur l’échec ?
Les vertus de l’échec, Charles Pépin
En France, échouer est mal perçu. Nous y voyons une faiblesse, une faute, et non un gage d’audace et d’expérience.
Pourtant, les succès viennent rarement sans accroc. Charles de Gaulle, Rafael Nadal, Steve Jobs, Thomas Edison, J.K. Rowling ou Barbara ont tous essuyé des revers cuisants avant de s’accomplir.
Relisant leurs parcours et de nombreux autres à la lumière de Marc-Aurèle, Saint Paul, Nietzsche, Freud, Bachelard ou Sartre, cet essai nous apprend à réussir nos échecs. Il nous montre comment chaque épreuve, parce qu’elle nous confronte au réel ou à notre désir profond, peut nous rendre plus lucide, plus combatif, plus vivant.
Un petit traité de sagesse qui nous met sur la voie d’une authentique réussite.
Un autre livre incontournable, Le développement de la personne, de Carl Rogers.
Et puis, il y a quelques années, je m’ennuyais et voulais me former à cette approche : le développement de la personne, par Carl Rogers. J’implosais dans le costume d’accompagnatrice de VAE. J’avais besoin de plus d’humains, de recentrer mon approche sur une vision humaine. « On becoming a person« soit en français, le développement de la personne, est aussi un des livres incontournables qui vont changer votre vision du monde du travail.
Qui est Carl Rogers ?
Carl Rogers est un psychologue nord-américain, fondateur de la Psychothérapie Centrée sur le Client et de l’Approche Centrée sur la Personne (Person-Centered Approach). Il a passé sa vie à explorer les processus de changement chez les individus vers le développement, la maturité et la plénitude.
Site ACP France
Ma vision des relations humaines dans le monde du travail.
L’approche de Carl Rogers correspond à toutes mes valeurs. C’est l’approche et l’écoute, centrées sur la personne. Il considère que seule la personnes sait ce qui est bon pour elle. Toute personne a en elle de quoi évoluer, changer, à condition qu’on lui propose un climat fait d’attitudes facilitatrices. Toute personne a les compétences et les ressources. Dans le cas d’une thérapie, le thérapeute ou coach est seulement le facilitateur de cette prise de conscience. Nous sommes dans une relation d’aide centrée sur la personne et pas sur la solution. La personne est libre.
En tant que coach, l’échange me nourrie.
Carl Rogers, a une vision que je partage totalement. En tant que coach, accompagnateur, thérapeute, il faut proposer un accueil inconditionnel : ne pas être dans le jugement. Le regard posé sur la personne en devenir. Ce qui est propice aux échanges vrais. L’échange me nourrit. Chaque personne est singulière, c’est un vrai plaisir pour moi, une perpétuelle découverte.
Carl Rogers propose une vision positive de l’Homme. Le courant de psychologie positive trouve ses racines dans cette approche de Carl Rogers, comme la CNV (Communication Non Violente). Son livre et sa vision sont d’une aide précieuse sur lesquelles je me suis appuyée pour me former, et être la coach et médiatrice que je suis aujourd’hui.
La tête, le corps et le coeur.
L’écoutant est en action autant que la personne qui est concernée. Tout est en action : la tête, le corps, le cœur. Tout est mobilisé. On appelle cela l’écoute active.
L’émotion de la personne que j’accompagne, je vais la capter et l’utiliser pour avancer. Cela amène de la matière à travailler pour faire avancer la personne. Se sentir écouter, c’est être reconnu.
C’est en 1968 que paraît Le Développement de la personne, traduction française du best-seller de Carl Rogers On becoming a Person. Dans cette oeuvre maîtresse, Carl Rogers met l’accent sur les différentes formes de la communication. Il s’intéresse particulièrement aux formes de relations d’aide (thérapeutiques, pédagogiques), qui favorisent une meilleure appréciation des ressources latentes de l’individu, ainsi qu’une plus grande possibilité d’expression.
Traduction du livre de Carls rogers, On becoming a person (le développement de la personne)
Le 3ème livre des livres incontournables qui ont changé ma vision du monde du travail : Les mots sont des fenêtres, de Marshall B. Rosenberg
Le créateur du processus de la Communication Non violente (CNV) : Marshall B. Rosenberg
Marshall B. Rosenberg, (1934-2015) docteur en psychologie clinique, a créé et développé le processus de la Communication NonViolente il y a plus de 50 ans. Il est né à Détroit, dans le Michigan, et il a fait l’expérience dans son enfance de tensions raciales, puis de règlements de comptes motivés par l’antisémitisme de certains de ses camarades d’école. Il n’eut de cesse après cela de trouver une réponse à deux questions fondamentales : Si nous, êtres humains, aimons tant contribuer au bien-être les uns des autres, pourquoi certains parmi nous génèrent-ils tant de violence et de souffrance dans leurs interactions, même dans leurs liens avec ceux qu’ils aiment? Et, inversement … Comment se fait-il que certaines personnes parviennent à rester constructives et aimantes, même dans des circonstances horribles et violentes?’
Site CVN
De Rogers à Rosenberg
Carl Rogers m’a amené à la communication non violente. Marshall Rosenberg s’est basé sur l’approche de C. Rogers pour le processus de la Communication Non Violente.
Nous sommes des êtres d’émotions. Les besoins et les émotions sont liés. L’émotion est l’expression d’un besoin satisfait ou non satisfait. Ce qui est intéressant, c’est d’aller chercher ce qu’il y a derrière l’émotion. Repérer son émotion, c’est mieux se connaitre.
Les mots sont des fenêtres, un autre livre incontournable dans le monde du travail.
L’approche de la Communication Non Violente me sert dans de nombreux domaines :
- La médiation
- Le coaching
- Les relations au travail
- Les relations à l’autre
Ce qui me plaît beaucoup dans cette approche de Communication Non Violente, c’est que M. Rosenberg considère que chacun à son libre arbitre. Chacun est responsable de ses actions. Le postulat de la CNV est que chacun fait de son mieux pour répondre à ses besoins. Connaître ses besoins, c’est reprendre le pouvoir et la responsabilité sur sa vie.
On en revient au leitmotive du cabinet Matangi : « Ecouter l’autre, c’est lui donner de l’espace pour trouver sa place. Et c’est le début d’une relation plus saine à soi et donc une relation aux autres, plus authentique, plus équilibrée. »
« L’empathie est une façon de comprendre avec respect ce que les autres vivent ! »
M Rosenberg
Chacun fait de son mieux pour répondre à ses besoins. On peut avoir un jugement sur ses actions mais pas sur sa personne. L’empathie, c’est « aller sur la colline de l’autre », c’est prendre le point de vue de l’autre. Comment l’autre voit la situation… Il n’y a pas une vérité ! Il n’y a que des interprétations d’un fait.
Trois de mes livres incontournables !
Je vous ai présenté trois de mes livres incontournables dans ma vision du monde du travail. Les vertus de l'échec de Charles Pépin, car tout n'est qu'étape et nous fait grandir. Le développement de la personne, par Carl Rogers, et son approche centrée sur la personne. Et enfin, Marshall Rosenberg et son processus de la Communication Non Violente dans son livre, Les Mots sont des fenêtres. Ces livres ont nourris ma vision du monde du travail. Car si les managers ne considéraient pas l'échec comme une faute mais un moyen d'avancer. Si tous les managers étaient centrés sur les relations humaines, écoutaient et manageaient avec empathie, ils seraient moins dans le jugement. A travers ces livres, j'y ai donc vu une approche humaniste, qui permettrait à ce dur monde du travail d'être plus sain, et plus prometteur. Dans un prochaine article, je vous partagerai les livres qui m'ont également beaucoup appris en tant que coach, médiatrice, entrepreneure et femme. à très vite.